Fragments

Dans cette série en deux parties, chaque image devient un fragment de mémoire, mon témoignage d'un monde en mouvement, avide d’arts, de rencontres, de déplacements, de moments avec les gens qu’on aime et en communautés...

Le noir et blanc unifie pour ne garder que l'essentiel : la lumière, l'ombre, les visages, les silhouettes, l'architecture, les horizons. Ces lieux se répondent dans leur diversité, reliés par un même regard, une même quête de l'instant présent, et surtout de garder les souvenirs, d’archiver.

Puis vient Paris. Le premier jour du confinement en mars 2020 fige la ville dans une immobilité saisissante. Les rues sont (presque) désertes, les bars & restaurants sont clos, les bureaux vides, Paris devient soudain le témoin d'un basculement mondial. Ce moment de rupture transforme rétrospectivement toutes les images qui précèdent, leur donnant une résonance particulière, comme les derniers instants d'un monde encore libre de ses déplacements.

La série devient alors un dialogue entre l'avant et l'après, entre le mouvement et l'arrêt, révélant la fragilité d'une normalité que l'on croyait éternelle, que l’on prenait pour acquise.

In this two-part series, each image becomes a fragment of memory, my testimony to a world in motion, hungry for art, encounters, travel, moments spent with loved ones, in community...

Black and white unifies to retain only the essential: light, shadow, faces, silhouettes, architecture, horizons. These places respond to each other in their diversity, connected by the same gaze, the same quest for the present moment, and above all, to preserve memories, to archive.

Then comes Paris. The first day of the lockdown in March 2020 freezes the city. The streets are (almost) deserted, bars and restaurants are closed, offices are empty, and Paris suddenly becomes a witness to a global upheaval. In retrospect, this moment of rupture transforms all the preceding images, giving them a special resonance, like the last moments of a world still free to move about.

The series thus becomes a dialogue between before and after, between movement and stillness, revealing the fragility of a normality that we thought was eternal, that we took for granted.

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